Bulletin 2004

 

Bulletin 1er semestre 2005

MOT DE LA PRESIDENTE

Au début de cette nouvelle année, en mon nom et en celui du Conseil d’administration de notre groupe Normandie, je tiens d’abord à  vous offrir tous mes vœux sincères de bonheur, de joie et de paix. Je voudrais en profiter aussi pour remercier chaleureusement toutes mes collègues du CA qui, par leur aide et leur gentillesse, me rendent la fonction de présidente un peu moins lourde...

Ensemble, nous avons préparé, à  votre intention, cette année qui commence et vous inviterons d’abord à  notre Assemblée générale annuelle qui aura lieu à  Sotteville-les-Rouen, le lundi 7 mars, autour du thème « Bibliothèques et publics handicapés » Ensuite, au mois de mai, le dimanche 22, vous pourrez participer à  une table ronde organisée dans le cadre du salon du livre de Caen. On y discutera de « Bibliothèque et société pluriculturelle » Puis, la traditionnelle balade littéraire de rentrée nous emmènera cette fois en Haute-Normandie sur les pas de Flaubert, et, pour terminer l’année, Cherbourg nous accueillera pour un séminaire de 2 jours autour de la culture scientifique et technique en bibliothèque.

Enfin, peut-être nous rencontrerons nous dans les rues de Grenoble où aura lieu le Congrès de l’ABF du 17 au 20 juin. On y parlera du droit des bibliothèques et de celui des usagers. On y débattra aussi et votera la nécessaire modification des statuts de l’ABF qui seront ensuite mis en œuvre pour le congrès du centenaire de l’ABF, à  Paris, en 2006.

Pour terminer, je me permets de vous rappeler qu’une association n’est que ce qu’en font ses adhérents et je vous invite donc toutes et tous à  (re)prendre dès maintenant votre adhésion à  l’ABF et surtout à  vous manifester en nous faisant part de vos interrogations, souhaits et suggestions.

Encore une fois, bonne et heureuse année 2005 à  toutes et à  tous.

Bernadette TROALEN

Journée du 27 septembre 2004 BALADE LITTERAIRE DANS LA BAIE DU MONT SAINT MICHEL

Les pèlerins de l’ABF

Une nouvelle fois l’ABFde Normandie a réunit ses adeptes de la nature et de la littérature. Le lundi 27 septembre, ils sont partis pour une balade littéraire dans l’imaginaire de la baie du Mont Saint Michel. Atteindre le Mont a toujours été une véritable gageure pour les Miquelots ; pour les pèlerins de l’ABF, la première difficulté fut d’atteindre le parking du Lude, lieu de rendez-vous ! Passé cette épreuve, 29 bibliothécaires dont un homme (merci Jacky), se sont regroupés autour de Marie-Odile Laîné, de l’association « Pages et paysages », pour un premier pas dans l’imaginaire. Porté par les textes de Vercel, Hugo et Stendhal, le groupe atteignit la plage, témoin des combats entre le diable et l’archange. En remontant le sentier des douaniers, personne n’osa s’installer sur la « chaise du diable », pourtant fenêtre privilégiée sur l’étendue nord de la baie. Alors que nous approchions de la cabane Vauban, le cri de « Montjoie » retentit et tous nous le vîmes : « ce bijou monstrueux, grand comme une montagne, ciselé comme un camée, et vaporeux comme une mousseline »*. Reprenant notre bâton de pèlerin dans le sillage de Gargantua, nous arrivâmes au restaurant « le marquis de Tombelaine ». A l’horizon, la Merveille resplendissait dans la lumière d’automne. Stimulée par la bonne chère, Noà«lla fit un appel à  la ferveur des pèlerins non adhérents pour qu’ils rejoignent la communauté de l’ABF. Au cours du repas la dégustation de cidre ne fut pas oubliée, peut-être fut elle la cause de l’égarement général sur la route de Vains... Après une belle pagaille, le groupe se retrouva le long des herbus pour de nouvelles lectures. Comme l’écrit Michel Tournier « A droite le rocher de Tombelaine émergeait de la brume. Mais surtout, suspendu comme un mirage saharien au dessus des nuées, le Mont Saint Michel brillait de toutes ses tuiles vermeilles, de tous les vitraux de sa pyramide abbatiale. Le temps s’était arrêté. Il fallait que quelque chose se produisit pour le remettre en marche ». Continuant notre route à  travers les grèves, Marie-Odile nous lut un texte de Théophile Gautier décrivant les brumes qui entourent le Mont. Comme une réponse à  ses paroles, « le château de fées planté dans la mer »* disparut sous nos yeux. Enrichis par tous ces textes lus avec talent, chacun repartit vers son quotidien dans l’attente de nouvelles rencontres.

* La légende du Mont Saint Michel Guy de Maupassant

Pierrette Merlet et Martine Dubos

Journée du 22 novembre 2004 MUSIQUES ACTUELLES A ALENCON (61)

LES DISCOTHECAIRES NORMANDS A L’ ECOUTE DES MUSIQUES ACTUELLES

Dans le cadre d’une journée d’étude organisée par le groupe ABF Normandie, 13 discothécaires se sont réunis pour découvrir le rôle, les objectifs et les champs d’intervention de la « Mission des musiques actuelles » de Basse-Normandie, financée majoritairement par la DRAC et le Conseil Régional de Basse-Normandie.

Cette journée a été organisée en prolongement du projet du discothécaire d’Argentan, Vincent Bouteloup (création d’un fonds de compacts autoproduits d’artistes de la scène normande) et des difficultés qu’il rencontrait pour connaître la production régionale, contacter les artistes et acheter leurs productions. Il s’est avéré qu’un organisme régional existait, souvent méconnu du monde des discothèques : La Mission des Musiques Actuelles.

"MUSIQUES ACTUELLES" PAR MME DUPUIS- LEFORT, CHARGEE DE MISSION A LA DRAC

Dans les années 80, le Ministère de la Culture a la volonté de s’ouvrir à  l’ensemble des esthétiques musicales autres que la musique classique et baroque. Ainsi se créent les centres régionaux de la Chanson, la fête de la musique, l’orchestre national de jazz, laissant à  chacun le choix de ses priorités musicales. Du rassemblement des différentes familles musicales (la chanson, le jazz, la musique traditionnelle et la musique amplifiée) émerge le terme « musiques actuelles ». A la fin des années 80 et au début des années 90, le Ministère de la Culture crée le Fonds de Soutien aux Variétés (FCM), développe les aides aux artistes (FAIR), le CIR (Centre d’Information du Rock), labellise certaines salles « Scène de Musiques Actuelles » ou SMAC et initie un texte cadre sur les pôles régionaux musiques actuelles... Dans leur grande majorité, ces nouveaux outils contribuent au développement mais sans réel lien avec le secteur privé (industrie du disque et de la production de spectacle).

La Mission Musiques Actuelles de Basse-Normandie :

C’est une plate-forme d’échanges qui doit permettre de sensibiliser les collectivités publiques, de favoriser la concertation, la réflexion et de coordonner différentes actions entre les partenaires publics et les acteurs. La Mission Musiques Actuelles coordonne ainsi le comité d’aide aux groupes. Ce comité, financé par la D.R.A.C et le Conseil Régional de Basse-Normandie, et les trois conseils généraux (Manche, Orne, Calvados), sélectionne une dizaine de dossiers par an pour une demande de subvention concernant des aides à  la création d’un CD, d’un travail en résidence... Des artistes connus peuvent recevoir une aide s’ils ne vivent pas encore de leur musique, exemple " Positive Radical Sound " en 2003.

La Mission Musiques Actuelles observe les différentes pratiques musicales du territoire et travaille sur une mise en réseau des acteurs : proposition régulière de rencontres, tables rondes. Exemple : « les financements professionnels pour les festivals », le 10 novembre dernier pendant le festival Nordik Impakt.

Enfin, la Mission Musiques Actuelles favorise la diffusion des informations concernant un artiste, un label, une salle, grâce à  sa base de données. Celle-ci est alimentée par une mise en réseau des correspondants régionaux de l’Irma (Information Ressources Musiques Actuelles). Denis Lebas, directeur du "Festival Jazz sous les pommiers", est le correspondant jazz, Jean-Claude Lemenuel , directeur de l’association "Archipels", est le correspondant musique traditionnelle, et Virginie Dupuis Lefort, la correspondante musiques amplifiées.

La mission peut être l’interlocuteur auprès des artistes, en mettant à  disposition des listings de lieux ou studios d’enregistrement, en favorisant des rencontres entre musiciens, en proposant des stages de formations artistiques, techniques et administratifs ...

Si la Luciole à  Alençon est la seule scène avec le label SMAC en Basse-Normandie, d’autres sont en attente comme, le Big Band Café (Hérouville Saint-Clair), Le Normandy (Saint-Lô), L’Ultrason (Cherbourg).

Après cette présentation, un débat s’engage, et une question surgit immédiatement : comment pouvons-nous travailler ensemble pour faire connaître le patrimoine musical normand ?

Différents axes émergent :

Les parutions : la difficulté de connaître les artistes régionaux, semble résolue par l’existence de la base de donnée de la Mission Musiques Actuelles, mais comment sélectionner un artiste pour un achat, sans critique et sans écoute ? Après discussion, il semble que le Comité d’Ecoute Régional Bas-Normand pourrait accueillir des présentations d’artistes ou des petits labels présentant leur catalogue, et Mme Dupuis-Lefort se chargerait des contacts.

Les achats : de nombreux collègues soulignent le refus de leur collectivité de faire un bon de commande pour moins de 10 €. L’intérêt serait d’avoir un fournisseur attitré, qui regrouperait les commandes, et posséderait toutes les accréditations administratives. Ce rôle de distributeur pourrait-il être attribué à  la "Mission des Musiques Actuelles" ? Le centre vend "l’officiel de la musique" édité par l’IRMA. Il pourrait donc acheter des compacts et les vendre aux discothèques de la région. Mme Dupuis-Lefort demande que soient étudiées la périodicité et les modalités des commandes afin d’éviter un afflux de bons de commande. Une réflexion de tous les participants est décidée avec d’éventuelles propositions pour le prochain comité d’Ecoute.

Le Patrimoine : Comment faire connaître les artistes auprès de notre public ? Peut on envisager des rencontres genres "Forum FNAC" dans les bibliothèques ? Mme Dupuis-Lefort précise qu’elle n’a pas de budget pour des concerts en Bibliothèque, mais elle peut nous donner les coordonnées d’artistes ou de label pour des rencontres.

Les discussions ont continué même pendant le repas....

VISITE DE LA LUCIOLE PAR LOIC LECOMTE, DIRECTEUR

La Luciole vient d’être identifiée comme l’une des 45 Scènes de Musiques Actuelles Structurante implantées en France. Après un 10 années d’existence, elle est devenue un acteur régional important de la scène musicale nationale et internationale, plus de 730 concerts y ont été organisés en 10 ans.

Toute l’année elle organise des stages d’initiation au management et au développement de projet, aux techniques de sonorisation, aux techniques d’éclairage et à  l’informatique musicale. Des formations de techniques vocales et instrumentales permettent également de se perfectionner toute l’année. La salle, comme espace de répétition, est mise à  disposition des artistes pour une somme forfaitaire de 30 €, mais aussi comme espace d’enregistrement pour les créations sonores sur maquette ADAT, à  partir de 13 € de l’heure, toujours encadré par le régisseur son de la Luciole.

Après la visite de la salle et de la régie, l’intervention de Mr Lecomte a continué dans les loges et les questions ont fusé : critères de sélection des artistes, problèmes récurrents à  une salle de concert, construction d’une nouvelle salle...

Une journée très enrichissante.

Brigitte Jochum - Virginie Dupuis-Lefort

Journée du 13 décembre 2004 VISITE DE L’IMEC

Journée passionnante que celle passée à  l’IMEC (Institut Mémoires de l’édition contemporaine), sous un soleil resplendissant même si la température était plutôt fraîche.

Après un café revigorant, offert par l’IMEC, la matinée fut consacrée à  la visite guidée par M. Philippe Charrier, directeur des collections. Les diverses activités de l’IMEC sont abritées dans l’ensemble des bâtiments de l’abbaye d’Ardenne située à  Saint Germain la Blanche Herbe, près de Caen.

Cette abbaye, fondée au XIIe siècle et rachetée, en ruines, au début des années 1990, par la région Basse-Normandie, fut proposée à  l’IMEC en 1995 pour venir y installer ses collections. Les travaux de restauration, déjà  entamés, sont alors poursuivis en collaboration avec l’architecte des monuments historiques, M. Bruno Decaris, et financés par le conseil régional de Basse-Normandie, avec la participation de l’état et par le biais de la Drac Basse-Normandie.

On entre d’abord dans la cour carrée de la ferme par la Porte de Bayeux et on est alors immédiatement saisi par la beauté du lieu !

Première étape à  la Grange aux Dîmes, devenue, grâce à  l’installation de gradins rétractables, une salle de spectacle et d’exposition, pouvant accueillir des manifestations culturelles. La sobriété du lieu et du matériel ainsi que la lumière qui s’y diffuse transmettent un sentiment de majesté et de quiétude.

Un détour par le Farinier nous permet ensuite de découvrir une autre belle restauration. Dans ce bâtiment du 18e siècle ont été aménagées des chambres qui permettent d’accueillir les chercheurs venus pour plusieurs jours. Ils peuvent également prendre leurs repas dans la salle à  manger installée au sous-sol dans une superbe cave voûtée, ancien cellier. La boulangerie, elle, va être aménagée en salle de travail moderne équipée pour être disponible « 24 h / 24 » autour de la cheminée.

Puis nous atteignons le Pavillon des Archives, nouvelle construction au toit en demi-lune, cœur du travail de l’IMEC. Le quai de livraison se prolonge par un sas de décontamination où l’on dépoussière systématiquement les archives, pour éviter les moisissures, et où se trouvent également des armoires de mise en quarantaine pour les documents plus gravement atteints qui seront « soignés » ailleurs. Les archives sont ensuite traitées dans le reste du bâtiment, organisé en ateliers. De grands plans de travail permettent d’étaler ces archives qui sont alors triées, classées et reconditionnées dans des contenants neutres (chemises, dossiers et boites). Après avoir été inventoriées, elles sont stockées dans des magasins, au sous-sol du bâtiment. Les 18 km de rayonnages sont déjà  presque pleins ... et il va falloir songer à  un agrandissement sur le site pour pouvoir faire face à  l’accroissement d’environ 1 km linéaire par an.

Nous terminons notre découverte de l’IMEC par la Bibliothèque. Majestueusement implantée dans l’abbatiale, grâce à  des aménagements très réussis, elle a été conà§ue avant tout comme un instrument de consultation des archives ; sa fréquentation est d’ailleurs liée obligatoirement à  un travail sur les archives. Elle comprend 32 places assises et offre, pour le moment, 20 000 volumes, pour un objectif de 80 000. Afin de servir d’outil de travail pour les chercheurs, elle est organisée en 4 ensembles : ? Des Usuels, entre 1500 et 2000 volumes ? Un fonds spécialisé sur le livre et les archives : 2500 volumes devant atteindre 5000. ? Les fonds d’auteurs, cœur de la bibliothèque. Ils rassemblent toutes les productions des auteurs dont les archives sont conservées à  l’IMEC. Ces fonds comprennent les œuvres des auteurs, bien sûr, dans toutes leurs éditions, mais également leurs traductions, les critiques et, dans la mesure du possible, toute la « littérature grise » les concernant. Constituées très rapidement en un an, ces collections sont d’abord en franà§ais mais doivent s’étendre aux publications en langues étrangères, plus particulièrement dans le domaine de la critique. L’exhaustivité maximum a été recherchée pour certains auteurs « phares », tel Céline, Genêt...allant jusqu’à  rassembler les œuvres « sources » ou de référence, ainsi que celles qu’ils ont inspirées. ? Un fonds de revues « littéraires » ou de titres rares, actuellement au nombre de 250.

L’après-midi, après un agréable repas, pris justement dans la belle cuisine du Farinier, M. Charrier et Mme Samson nous ont permis de connaître un peu mieux le fonctionnement de l’IMEC, de la bibliothèque et du mode de traitement des collections, bien différent, pour les archives, de celui que nous connaissons. Le "plantage" du système informatique nous a malheureusement empêché d’entrer dans les détails et les méandres de l’inventaire.

L’IMEC est un institut privé associatif, subventionné à  part égale par le Conseil Régional (notamment en investissement) et le Ministère de la Culture (entre autres, dans le chantier de préparation des collections, celui du reconditionnement). Cet institut a trois missions : collecter, conserver et valoriser des archives pour être une mémoire vivante de l’écrit, de l’édition et de la création. Il valorise par des expositions, des publications (la politique éditoriale est en train de se constituer, l’objectif visé est de publier 7 à  8 ouvrages par an), des recherches sur des fonds, des colloques et des séminaires. Le site a le label "centre culturel de rencontres". Il a reà§u de 5 à  6 000 visites cet été.

L’IMEC reà§oit les archives des éditeurs (à  peu près tous les « grands », à  part Gallimard et Balland), d’auteurs (d’abord ceux du domaine littéraire, maintenant des sciences humaines et bientôt des sciences), les fonds privés de personnes ayant entretenu des correspondances avec les auteurs (ex. Mme Camille qui a été en relation avec tout le milieu surréaliste), ou d’associations d’amis d’écrivains. Les fonds d’auteurs les plus importants sont ceux de Robbe-Grillet, Céline et Genet. Le traitement et le stockage des archives des éditeurs sont payant (sous forme de contrats de dépôts) alors que le travail fait sur les archives des auteurs est gratuit. Toutes les archives peuvent être réclamées et reprises un jour par leurs propriétaires ou leurs ayant droits ; ainsi le fonds Camus est reparti à  la Bibliothèque Méjanes de la Cité du livre d’Aix en Provence.

L’IMEC emploie 45 à  50 personnes (des contrats temporaires sont mis en place pour un travail en amont sur les archives), dont 19 pour la Direction des collections, à  la fois bibliothécaires et archivistes.

Ce service a trois filières : fonds d’auteurs, fonds d’éditeurs et filière bibliothèque ; il offre aussi un service à  distance afin de permettre aux chercheurs, qui doivent fournir un certain nombre d’autorisations avant d’accéder aux documents, d’être au courant et de bien accomplir les démarches préalables. Une petite équipe est restée à  Paris pour orienter ces chercheurs et pour la consultation des inventaires d’archives qui y sont restés. Toutes les collections et services ont sinon bien été délocalisés à  Caen.

Quel traitement pour ces documents ?

Pour les imprimés, le travail se situe essentiellement au niveau de la constitution des collections en libre-accès de la bibliothèque ; le personnel regarde si des ouvrages se trouvent déjà  dans les fonds d’archives avant de faire des acquisitions pour la bibliothèque. Les ouvrages ne sont pas indexés mais la recherche est facilitée par la répartition des collections en quatre secteurs, chacun ayant sa classification propre : Dewey pour les Usuels, maison pour la bibliothèque spécialisée, par ordre alphabétique d’auteurs pour la bibliothèque des fonds, de titres puis chronologique pour les revues.

L’essentiel du travail spécifique est consacré aux archives. Celles-ci peuvent avoir déjà  été examinées chez le déposant par l’équipe qui se charge des contacts. Le premier travail consiste à  voir l’état sanitaire des documents, s’ils sont suspects, ils sont traités par autoclave. Ensuite il y a un pré-classement des archives, un dépoussiérage et un conditionnement en matériau neutre. Vient ensuite le traitement intellectuel : à  la fois l’établissement de listes sous forme d’inventaires (pas de catalogage pour les archives) et le tri des documents. Ainsi pour les archives d’auteurs, il y a un tri par correspondance, documentation sur l’œuvre, documents personnels, documents ayant trait à  la gestion de l’œuvre, iconographie. Pour les éditeurs, le tri se fait par service, correspondance avec les auteurs, dossiers de fabrication, dossiers de presse. C’est un traitement très long ; à  titre d’exemple Hachette, qui représente 1,2 km d’archives, a nécessité un travail de 14 à  16 mois pour trois personnes. Il y a un retard dans le traitement des archives dû à  un manque de personnel à  la création et le traitement rétrospectif n’est donc qu’entamé.

Imprimés et archives sont traités sur le même système informatique (Ever) avec deux bases différentes, Doris Loris et Clara. L’objectif était d’avoir un outil d’information unique pour le chercheur avec des liens entre les deux bases. Le système cependant n’est pas bien finalisé pour les archives ; il reste par ailleurs encore beaucoup de travail de corrections à  faire, notamment pour les autorités car une partie du travail avait été fait au préalable sous le logiciel Works.

Au final, l’IMEC est un très bel outil, au service des chercheurs (dont 30 à  40 % sont des étrangers), dommage que ceux-ci ne soient pas encore au rendez-vous en région (3 à  4 chercheurs par jour à  la bibliothèque), mais on peut espérer une « montée en puissance » lorsque la délocalisation de l’IMEC sera devenue une évidence pour tous.

Bernadette Troalen et Noà«lla du Plessis

LA VIE DANS NOS BIBLIOTHEQUES 1er Semestre 2005

A LA BIBLIOTHEQUE DE CAEN Janvier : Bibliothèque centre-ville : 20-1 au 26-2 : exposition "de Caen à  Auschwitz" pour la célébration du 60ème anniversaire de la Libération des camps de déportés.Rencontre débat avec des déportés, le samedi 5-02 à  14h30. et tous les mois janvier à  juin : Samedi 8-01 : projection du film de Dusan Hanak :"Les Images du vieux monde" Samedi 29-01 : Découverte de l’Internet et du Multimedia :" Rechercher de l’information sur Internet" Février : Bibliothèque du centre-ville, secteur jeunesse : 16 au 25 février :"E=MC2, les enfants découvrent la physique", en partenariat avec Relais d’Sciences. Bibliothèque de la Grâce de Dieu : 4 février à  20h30 : Rencontre pour lire, Lecture-spectacle de F. de Cornière, sur des nouvelles d’Annie Saumont

Mars Bibliothèque de la Folie-Couvrechef : Printemps des poètes : Samedi 5 mars à  17h :"Mots lus, Mots dits " : échanges de lectures sur le thème de la Poésie Bibliothèque de la Maladrerie : Printemps des poètes : travaux, animations, théâtre, chants, en partenariat avec différentes structures du quartier.

Avril Bibliothèque du Centre-Ville : Le samedi 2 Avril"Bulgarie, Bulgarie..." : Accueil d’auteurs, en partenariat avec Balkans-Transit Mai Dans différentes bibliothèques de quartier, accueil d’auteurs : à  la Grâce de Dieu : le 3 mai Leîla Sebbar à  la Folie-Couvrechef, le 13 mai, Laurent Corvaisier, auteur-illustrateur à  la Guérinière, accueil de 3 auteurs jeunesse au Chemin-Vert, le 17 mai, accueil de Yaêl Hassan. De plus la Bibliothèque participe au Salon du livre de Caen les 21 et 22 mai, sur le thème de "L’aventure humaine"(au Chateau de Caen) Juin Discothèque du Centre-Ville : Exposition et rencontre autour de "La Musique de Film" Marie-José Poitevin Bibliothèque de Caen Place Louis Guillouard 14053 Caen cedex tel : 02 31 30 47 06 fax:02 31 30 47 01 mèl : mjpoitevin@ville-caen.fr

A LA BDP DE LA MANCHE

De la mer à  la lune 1er semestre 2005

Balade ornithologique Samedi 5 février 2005 - 9h30 Médiathèque de Barneville-Carteret Havre et plage

Balade guidée par un représentant du Groupe Ornithologique Normand

Réservation vivement conseillée (groupe limité à  20 personnes) à  la médiathèque de Barneville-Carteret au 02.33.07.84.18.

Conférence Samedi 12 mars 2005 - 15h Salle « le Normandy » Saint-Sauveur-Le-Vicomte

De la Terre à  la Lune et au-delà ... Proposé par Ludiver, l’observatoire planétarium du Cap de la Hague

Renseignements et réservation à  la médiathèque de Saint-Sauveur-Le-Vicomte au 02.33.41.64.03

Conte Vendredi 25 mars 2005 - 20h45 Salle des fêtes Saint-Jean-de-Daye

Corne de brume Par Simon Gauthier, conteur québécois

Renseignements et réservation à  la bibliothèque de Saint-Jean-de-Daye au 02.33.05.34.06.

Lecture Vendredi 20 mai 2005 - 20h45 Salle polyvalente Saint-Pair-sur-Mer

Le chemin des étoiles Par le Théâtre du Diamant Noir

Renseignements et réservation à  la médiathèque de Saint-Pair-sur-Mer au 02.33.90.41.22

Expositions Les oiseaux du littoral (Réalisation du Groupe Ornithologique Normand) Médiathèque de Barneville-Carteret Du 1er au 26 février 2005 Aux heures d’ouverture de la médiathèque

Regard sur le littoral (Réalisation de la Cité des Sciences et de l’Industrie) Bibliothèque d’Isigny-le-Buat Du 2 au 30 mars 2005 Aux heures d’ouverture de la bibliothèque Renseignements au 02.33.48.58.51

Maquette Les marées océaniques (Réalisation de la Société Astronomique de Nantes) Médiathèque de Les Pieux Du 3 au 28 mai 2005 Aux heures d’ouverture de la médiathèque Renseignements au 02.33.10.11.20

INFORMATION

Pour certains d’entre vous, ce bulletin est le dernier que vous recevrez. En effet, les prochaines publications seront envoyées uniquement aux adhérents de l’ABF ainsi qu’aux bibliothèques qui figurent dans l’annuaire de la DLL et aux bibliothèques universitaires. Nous sommes désolés d’avoir été amenés à  prendre cette décision, mais nous l’avons fait parce que le surcoût financier et le surcroît de travail liés à  une très large diffusion n’ont généré que très peu de retours en terme d’adhésions ou de participation aux activités de l’association. A bientôt, cependant, puisque vous pourrez lire le bulletin sur le site Internet du groupe Normandie, où sont annoncées également toutes les journées d’étude, et que vous avez tout le temps d’adhérer à  l’ABF d’ici la parution du prochain numéro de ce bulletin...

La présidente Bernadette Troalen