6 octobre 2023

Le congrès annuel de l’IFLA a eu lieu cet été, s’y est tenue l’assemblée générale au cours de laquelle le choix de DubaÏ pour le congrès 2024 a été confirmé (en dépit des résultats de la consultation des membres), mais également l’élection du nouveau bureau et de la nouvelle présidente. 
Suite à ces annonces, il était important de ne pas réagir trop rapidement et de prendre le temps de la réflexion et de la consultation afin d’interroger la poursuite de l’adhésion et de la participation de l’ABF au sein de cette fédération.  
Conformément au communiqué du 26 juin, et au respect des valeurs intransigibles, l’ABF avait acté qu’elle ne participerait pas au congrès 2024 et n’y enverrait aucun représentant. 
Ce 3 octobre, l’IFLA a annoncé que le Congrès 2024 n’aurait pas lieu suite au retrait de l’invitation de Dubaï. 
Il semble néanmoins important de communiquer sur le choix de l’ABF à maintenir son adhésion au sein de la fédération .

 L’ABF fait  le choix d’accorder au nouveau Governing board sa confiance et ses espoirs concernant les futures décisions et orientations de l’IFLA qui reste, à ce jour, la seule fédération internationale permettant de rassembler les collègues du monde entier
Elle reste cependant très attentive et pourrait renoncer à être membre de l’IFLA si les futures décisions ne marquaient pas de véritable rupture avec ces dernières années. 
L’ABF souhaite notamment que le format du congrès international annuel soit revisité afin que des façons de travailler plus économes en ressources, plus inclusives économiquement et plus diverses géographiquement soient favorisées. 
Il est impensable de continuer à opposer les membres de l'IFLA entre eux, comme ce fut le cas cette année entre le groupe d'intérêt spécial LGBTQ+ users et les pays du sud.

De plus, s’il est un temps fort dans la vie de la fédération, le congrès n’est pas le seul moment de rencontre et n’est pas  forcément représentatif de la richesse des échanges ayant lieu au sein des groupes de travail. 

Consciente des fragilités que peuvent parfois traverser les organisations professionnelles, mais convaincue de l’absolue nécessité des échanges internationaux et d’un travail en commun le plus universel possible, l’ABF fait le choix de la confiance dans les nouvelles instances, tout en restant vigilante et en attendant beaucoup de celles-ci. 
Poursuivons les rencontres, les échanges et les débats, tout en respectant les principes qui demeurent ceux des bibliothécaires à l'échelle internationale, confirmés dans la dernière version du Manifeste UNESCO-IFLA !